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Départ de la 10e mission Ecopolaris à Hochstetter

Soleil de minuit à Hochstetter (photo : Vadim Heuacker)

Pour leur 30e année consécutive, Olivier Gilg et Brigitte Sabard codirigent une mission scientifique dans le Nord-Est du Groenland. Cette année ils ont pour co-équipiers 3 biologistes aguerris aux milieux polaires, Eric Buchel, Dimitri Zver, Nicolas Meyer, et sont accompagnés comme toujours de leur fils Vladimir, 16 ans, qui participe cette année à sa 17e mission d’été dans l’Arctique. Le 30 juin l’équipe a quitté la France, direction Reykjavik (capitale de l’Islande). Le 3 juillet ils s’envoleront pour leur zone d’étude de Hochstetter à bord d’un avion tout terrain (Twin Otter).

La mission ECOPOLARIS poursuivra ainsi pour la 10e année consécutive une mission scientifique internationale sur la zone d’étude à forte productivité la plus septentrionale de la côte Nord Est du Groenland : la plaine côtière de «Hochstetter Forland» par 75°10’ de latitude Nord. Le travail de base de recherche en écologie arctique d’Ecopolaris consiste en un suivi de tous les vertébrés terrestres de cet écosystème dont le lemming (petit rongeur ressemblant à une marmotte) , ses prédateurs (renard, hermine, chouettes harfang, labbes à longue queue), et aussi leurs proies alternatives (principalement bécasseau sanderling et bécasseau variable). Comme l’explique Olivier Gilg : « En constante interaction, ils font l’objet de suivis très fins de l’évolution de leurs taux de reproduction, de leur prédation et de leurs dynamiques. En étudiant les réponses des prédateurs à plus large échelle spatio-temporelle sur d’autres sites (11 autres équipes mettent en place les mêmes protocoles au Groenland, Russie, Canada, Alaska et Scandinavie), nous pourrons décrire leurs capacités d’adaptation à un environnement variable et évaluer l’importance de différents paramètres du milieu dans le contexte actuel d’un réchauffement climatique accéléré. Diverses hypothèses pourront dès lors être évaluées simultanément grâce à un modèle paramétrique ». Comme d’habitude, ces missions sont menées dans le cadre de collaborations internationales avec des laboratoires de 8 pays (F, DK, GL, NO, FIN, CH, D, NL).

Les missions Ecopolaris du GREA sont toujours soutenues par leurs fidèles sponsors : Columbia, Moulin des moines, les jardins de Gaia, Vitagermine, Julbo, Ferme Durr… et les partenaires institutionnels : l’Institut polaire français (IPEV) dans le cadre de la collaboration avec l’Université de Bourgogne Franche-Comté.

PS : les autres missions du GREA cet été auront pour cadre la péninsule de Yamal en Sibérie (mission en cours sur les sites de Erkuta et Sabetta depuis la mi-juin), la vallée du Karupelv (arrivée de l’équipe sur site le 27/6) et la base de Station Nord (départ prévu le 10/7).

Publication : 2 juillet 2019

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